Je me la pète souvent,
mais je n'y arrive pas tout le temps.
Je me la pète souvent,
mais je n'y arrive pas tout le temps

Je me la pète souvent, mais je n'y arrive pas tout le temps.

jeudi 4 février 2010

la cigarette me fera mourir de honte

Boulevard de Clichy, aux côtés d'un ami connaissant les moindres recoins du quartier: Il me dit qu'on se dirige vers un tabac qui reste ouvert tard, ce dont j'avais besoin, puisqu'il était 22 heures 30, et que j'avais envie de cigarettes pour commencer ma deuxième moitié de soirée. Fauchée, je décide avec l'ami en question de faire "moit-moit" (bien que je déteste cette expression) pour le paquet. Il était donc convenu qu'il "m'accompagne", car je ne fais pas de crédit! Non non non non non!
Donc, petite ballade digestive à la recherche de cigarettes dans le lieu le plus apaisant de Paris..

Je regarde mes pieds, en me disant que j'ai encore acheté mes nouvelles bottes une pointure en dessous de ma "petite" taille. Je tergiverse.

Après 5 ou 6 khebabs passés, j'entends un bref "c'est là, à droite", et je tourne mes talons trop petits sans trop réfléchir...

Un homme à la musculature saillante, enmarcelé, m'ouvre la porte avec un grand sourire, et un sympathique mais pervers mais étonné mais heureux "bienvenue, Mademoiselle..". C'est bien la première fois que l'on m'accueille comme ça dans un tabac, mais j'y prends instantanément goût. Je me dirige vers le comptoir, sans regarder autour de moi. (vous vous doutez tous de la chute de cette histoire palpitante, mais s'il vous plait, laissez moi finir)

Le mec court me rejoindre, se place derrière le comptoir, et me demande ce qui "me ferait plaisir". J'avais l'impression d'être dans un restaurant.

Je ne lui ai pas répondu que j'apprécierais une entrecôte de boeuf pas trop cuite avec une pointe de beurre persillé dessus, mais grâce à ma jugeotte extrême, je me suis posée les bonnes questions: pas de paquets de cigarettes entreposés derrière ce gentil monsieur, pas d'indifférence à mon bonsoir enchanté, pas de lotto, pas de beaufs, pas de stylos, briquets, bonbons, morpions, pmu, foot..

Vous avez tous compris sans exception qu'il s'agissait d'un sex shop, mais MOI, j'ai quand même réussi à poser la question fatale du "vous ne vendezzzz pas deeee.. ciiiigrrrettes PAR HASARD"?" De nature naïve, on peut penser que c'est mignon et enfantin, mais là ça frôle la connerie. Non pas que le fait de rentrer dans un sex shop me choque tant que ça, en revanche.. ma question.. + le "par hasard". Si.

Le gentil monsieur en rit encore, atablé avec ses trois gosses, sa femme, sa mère, le rôti de boeuf, et le chien..


Je tourne mes talons maintenant trop grands à cause de mes chevilles qui dégonflent d'anti-fierté, je sors, j'ai l'air con, j'ai pas trouvé de cigarettes, pas de malabars non plus, j'emmerde l'autre qui se poêle comme un phoque.

Ne me demandez pas si je suis ressortie avec un sex-toy. Cordialement,

J'ai eu du mal à supporter.

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